Communauté grecque des Alpes-Maritimes

35° à Athènes. Mon père, mon fils et la guerre civile grecque

Julie Gavras mène l’enquête dans les rues d’Athènes sur les traces de la mémoire familiale. Son grand-père communiste aurait été sauvé par son frère royaliste durant la guerre civile grecque qui s’est déroulée de 1946 à 1949. Une singulière généalogie familiale étroitement imbriquée dans l’Histoire.

Une Expérience signée Julie Gavras, réalisée par Gilles Blanchard

Peu connue, la guerre civile grecque a eu lieu dès la fin de la seconde guerre mondiale. Elle oppose d’une part le parti communiste grec soutenu par des pays tels que la Yougoslavie, l’Albanie et la Bulgarie – mais pas l’URSS -. Et d’autre part les forces gouvernementales grecques également soutenues par des forces extérieures – britanniques puis américaines qui s’appuient notamment sur des structures paramilitaires d’extrême droite -. Cette guerre civile est généralement présentée comme le premier conflit militaire entre les deux blocs ; voire comme le point de départ de la guerre froide.

Portrait de Panayota Gavras 

Troupes Britanniques à Athènes en 1944 – Archive Wikicommons

L’étude de cette guerre a longtemps été otage de la guerre froide, excluant les dynamiques propres au pays, les fissures internes à la société grecque d’alors. Encore aujourd’hui, la réalité de cette guerre est peu connue en dehors du pays. Et elle est tue en Grèce.

C’est à la faveur de la réalisation d’un Dessous des cartes pour Arte sur la Grèce que Julie Gavras s’est souvenue de la seule chose qu’elle savait à propos de sa famille et de cette guerre : son grand-père communiste a été sauvé par son frère royaliste.

Photographie de classe, lycée en 1946, Costa Gavras -rang du haut, troisième en partant de la gauche- – @ Fonds privé – Archives Costa Gavras

En partant de ces mots, elle décide de mener l’enquête.
Une enquête familiale auprès de son père, de son oncle et de ses cousins, l’intime rejoignant l’Histoire. Et où, comme souvent, les souvenirs se contredisent, la mémoire se perd. Une enquête qui s’organise autour de la visite du quartier familial à Athènes avec son père, Costa et son fils, Elias, un jour d’été par 35°.

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • La Grèce depuis 1940 de Joëlle Dalègre, éditions L’Harmattan, 2006.
  • Churchill m’a tué de Jean Audouin, éditions L’Harmattan, 2020.
  • Nikki de Christos A. Chomenidis, éditions J’ai Lu, 2023.

Pour écouter l’émission cliquez au lien ci-dessous

http://https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/350-a-athenes-mon-pere-mon-fils-et-la-guerre-civile-grecque-1361012