La communauté grecque place au cœur de ses préoccupations le développement des manifestations qui couvriront un large éventail thématique.
Les événements culturels et les activités de la CGDAM, qu’ils soient récurrents ou ponctuels, font la part belle aux arts de la scène (cinéma, musique). Ils concernent également d’autres disciplines, dont la danse, la littérature… Ils prennent forme dans les lieux variés. Dans tous les cas, le festival de Drama au mois de Mars s’affiche comme une manifestation importante, un moment unique et exceptionnel qui réunit un public autour d’un univers artistique.
Samedi 20 janvier 2024 à la Maison des Associations, 12 place Garibaldi.
La nouvelle année commencera avec le PARTAGE DE LA VASSILOPITA
A partir de 14h30, on vous attends petits et grands à partager, tous ensemble, la Vassilopita de la communauté grecque des Alpes Maritimes
Cet événement permettra à toutes et à tous de bien commencer l’année et de découvrir les réalisations des ateliers de théâtre, danses, couture et bien évidement la chorale !
Samedi 17 février 2024 Duos d’amour et ….
Poésie et musique Maria Polydouri et Kostas Karyotakis deux étoiles filantes de la littérature grecque Ils se trouvent réunis dans un dialogue poétique où s’expriment tour à tour le désir et la révolte, l’espoir et le désenchantement….
Maison des associations Auditorium, 12 place Garibaldi
Palmarès du Festival Grecdoc 2023
La présence dans la sélection de deux films très forts bien que très différents a amené
le jury à décerner deux Ecrans d’or ex-aequo à un film irlando-grec et à un film canado-
grec. Par ailleurs ces deux films n’étant pas des productions grecques pures et semblant
avoir bénéficié de moyens bien supérieurs à ceux dont disposent la plupart des jeunes
réalisateurs grecs de documentaires aujourd’hui, le Jury de cette année a choisi de
décerner un prix spécial du jury au film qui a emporté son adhésion, bien que réalisé
avec un petit budget et dans une période difficile. Le but de ce prix est d’encourager un
de ces jeunes documentaristes grecs qui nous transmettent à leur manière leur vision de
la Grèce d’aujourd’hui.
Le jury du 5è festival GrecDoc décerne un Ecran d’or ex-aequo
à Alan Gilsenan pour son film
The Laughing Boy – To Yelasto Paidi – Le garçon rieur
Le cinéaste Alain Gilsenan entrelace ici dans une narration prenante, très documentée,
magistralement structurée et filmée, deux histoires : celle du garçon rieur irlandais
Michael Collins et celle du garçon rieur grec, Grigoris Lamprakis; celle de deux réalités
politiques et historiques marquées par la guerre civile, la violence d’état et la résistance
à l’oppression ; celles de deux artistes, l’homme de théâtre, compositeur et poète,
Brendan Behan, et le musicien-poète Mikis Theodorakis. Ces deux histoires sont
cependant unies par un fil rouge, celui de la musique, du bouzouki à la chanson, et par
la figure de ce héros populaire, ce Garçon Rieur rebelle commun aux deux chansons,
dont une incarnation pourrait bien être aussi Pavlos Fyssas ce rappeur grec antifasciste
assassiné par un militant de l’extrême droite grecque en 2013 , qui apparaît à la fin du
périple
Nous saluons ici un film à la fois historique et actuel, qui s’interroge, comme le
narrateur sur le pouvoir subversif d’une chanson, de la musique, mais aussi sur
l’universalité de certaines formes de culture populaire et de cet archétype du héros
rebelle, plein d’énergie vitale et de charme, qui traverse l’espace et l’histoire, pour se
dresser contre l’oppression et défendre les libertés nécessaires à la vie et à la création.
Que dire enfin de l’émouvante scène finale qui boucle en chanson le propos du film, par
le retour à l’Irlande de la chanson To Yelasto Paidi, devenue véritable hymne de la
résistance à la violence fasciste, à son tour traduite en Gaélique et magnifiquement
interprétée par Liam O’Maonlaí.
Le jury du 5è festival GrecDoc décerne un
Ecran d’or ex-aequo à Valérie Kontakos pour son film
Queen of The Deuce – La reine du diable
Queen of The Deuce, La reine du diable, est un film irrévérencieux, qui nous plonge
dans un univers digne de Martin Scorcese ou de Quentin Tarantino, pour nous raconter
l’histoire fascinante du personnage central, tout aussi fascinant, qu’est Chelly Wilson. Et
avec elle, la réalité dépasse la fiction : comment une jeune grecque d’origine juive, mal
mariée mais indépendante, émigre-t-elle avant de devenir une puissante femme
d’affaires à la tête d’un empire du cinéma porno ?
Dans ce film audacieux, Valérie Kontakos approche avec une empathie mêlée de
distance la complexité de son personnage au premier abord haut en couleurs, amoral,
sulfureux, en nous dévoilant peu à peu son histoire, ses fêlures et ses zones d’ombre.
Elle construit fragment par fragment ce portrait à l’aide de matériaux variés, images
d’archives ,-videos et photos-, interviews et témoignages, entrecoupés d’images
d’animation, qui permettent d’évoquer les épisodes du passé restés sans images. Sans
jamais céder au pathos, ce documentaire embarque ainsi le spectateur dans un
territoire atypique, jalonné de mauvais goût et de kitsch, comme l’est le milieu
interlope où s’est épanouie celle qui fut surnommée La Reine du Diable dans la décennie
1960-1970. Cependant le film nous captive, et nous émeut, quand l’arrière-plan de
l’Histoire contemporaine, qui nous amène de la Grèce et l’Europe avec la tragédie de
l’Holocauste, aux USA, où finit par émigrer comme tant d’autres une famille juive de
Thessalonique, nous fait comprendre que le maître mot de ce destin singulier pourrait
bien être la survie.
Le jury du 5è festival GrecDoc décerne le
Prix spécial du jury
à Yorgos Giannopoulos pour son film
Une année scolaire est comme un mariage
Une année scolaire est comme un mariage est une chronique du premier confinement
lié au COVID à Athènes, une période désarmante et contraignante pour tous, sur laquelle
le réalisateur et son scénariste posent un regard insolite, drôle et émouvant. Ils mêlent
subtilement l’histoire personnelle à la vie sociale et professionnelle, dessinent
progressivement les personnages et construisent intelligemment leur récit
cinématographique en utilisant les mêmes éléments de base – espaces vides faiblement
éclairés, conversations entre les protagonistes à l’école, appels téléphoniques – encore
et encore, intégrant dans la construction du film la répétition que le confinement a
imposé à la réalité quotidienne, tout en modifiant à chaque fois un élément, pour
mieux explorer leurs personnages et faire ainsi avancer l’histoire .
L’art de ce film est d’avoir su trouver des solutions pour décrire le confinement sans
devenir répétitif. Avec beaucoup de finesse et des moyens modestes, Yorgos
Giannopoulos relève dans ce film plusieurs défis: mettre en scène une école, lieu de
transmission et d’échanges par excellence, vidée de ses élèves, filmer l’absence ou
l’altération…des images et du son pour évoquer par l’absurde l’absence de moyens
techniques satisfaisants, qui auraient permis une meilleure communication entre
enseignants et étudiants/élèves, et dénoncer ainsi avec subtilité et humour les apories
de l’État, tout en esquissant un portrait « en creux » de la Grèce des années Covid.