Communauté grecque des Alpes-Maritimes

Le 62e Festival international du film de Thessalonique

Le 62e festival s’est achevé avec beaucoup de succès et d’émotion C’était un Festival différent des autres. Le Festival international du film de Thessalonique est de retour après deux années difficiles dans les salles où nous découvrons tous ensemble les prochains films qui deviendront des références de nos vies.
Avec un total de 68 000 spectateurs, le 62e Festival du film de Thessalonique s’est terminé dimanche 14 novembre par la cérémonie de remise des prix. Pendant le Festival 193 projections ont eu lieu dans le respect de tous les protocoles sanitaires. Proportionnellement, le taux d’occupation des salles par rapport à 2019 est resté à 88%, et nous remercions chaleureusement le public qui nous a fait confiance.
Dans le cadre des activités de développement du Marché, 450 rencontres ont eu lieu entre 320 professionnels du cinéma grecs et étrangers. Également très émouvante était la présence d’étudiants et de jeunes dans les du grand hommage du Festival « Couper quelque chose : le montage et ses secrets », 
Pendant le Festival, plus de 3 000 visiteurs ont visité l’exposition du festival « La règle du jeu », qui se poursuit jusqu’à fin novembre dans l’ancienne école maternelle (Quai A, Port).

Thessalonique est la deuxième plus grande ville de Grèce et indubitablement l’une des destinations les plus appréciées et intéressantes du pays. Il est facile de tomber amoureux de Thessalonique – elle a la beauté, le désordre, l’histoire et la culture, une cuisine exceptionnelle et, bien sûr, des vues magnifiques sur la mer. Thessalonique a quelque chose pour tout le monde et une visite à Thessalonique vous volera certainement le cœur ! La ville haute, les châteaux, la vue sur la mer, la nourriture, la vie nocturne, le style de vie décontracté et bien sûr ses habitants vous assureront sans aucun doute une expérience merveilleuse et inoubliable.

L’événement artistique annuel du mois de novembre est le « Festival International du Film de Thessalonique ».

En novembre, Thessalonique devient le centre du cinéma international. De grands artistes grecs et étrangers arrivent en grand nombre pour rivaliser sur leur art, ajoutant au charme éternel de cette ville surprenante.

Créé en 1960, le festival du film de Thessalonique est le centre de la production cinématographique grecque depuis. Il s’agit d’un des plus grands et des plus importants festivals de cinéma d’Europe du Sud-Est, au cours duquel des films du monde entier, des surprises cinématographiques et des invités prestigieux font de Thessalonique le centre culturel cinématographique de la Grèce.

Aussi, il convient de mentionner que les conditions d’accessibilité sont mises en place. Les sous-titres traités et les descriptions audio des films sont distribués aux producteurs, dans le but de maintenir l’accessibilité des films pour tous. Par ailleurs, le programme du festival est disponible en braille, ainsi qu’en gros caractères, tandis que les cérémonies d’ouverture et de clôture sont interprétées simultanément en langue des signes grecque.

Le programme du Festival comprend, entre autres, la section officielle de la Compétition Internationale, la section des Films Grecs, celle de Connaître les voisins structurée autour les films les plus récents de la Méditerranée et des Balkans, ainsi que la section d’Hommages.

HISTOIRE en bref

Sa fondation remonte à 1960. Il se nommait alors « Semaine du cinéma grec ». Il devint en 1966 le « Festival du cinéma grec ». En 1992, il prit son nom définitif de « Festival international du film de Thessalonique » avec une section réservée au cinéma grec.

En 1960, le responsable de la cinémathèque de Thessalonique, Pavlos Zannas, réussit à créer un festival dans la ville. La « Semaine du cinéma grec » se déroula au cours de la foire internationale en octobre. La loi L 4 208 de l’année suivante sur le financement du cinéma grec prolongea la manifestation. Les nombreux prix (mise en scène, interprétation, techniques ou thématiques) s’accompagnaient de sommes d’argent assez élevées pour permettre le financement d’un nouveau long métrage. C’était cependant à double tranchant : les prix étaient distribués par l’État qui ainsi orientait la production, surtout du temps de la dictature ; ils créaient aussi des tensions entre les cinéastes qui étaient ainsi financés et les autres, souvent ceux du cinéma d’auteur. Les dotations financières disparurent dans les années 1980.

En 1966, Pavlos Zannas avait réussi à transformer la Semaine du cinéma grec, manifestation purement nationale en un festival international. La dictature des colonels mit fin à ses efforts : en 1967, le festival redevint national et Zannas fut emprisonné en 1968. Après une période de contrôle par la dictature ,  le festival devint un lieu d’expression de l’opposition au régime. Ainsi, La Reconstitution (quatre récompenses au festival de 1970) marqua un premier tournant. Lors de l’édition de 1972, le public commença à exprimer sa réprobation du régime. Les films victorieux (Les Fiançailles d’Anna et Jours de 36) furent vus comme des critiques. Les débats houleux lors du festival de 1973 devancèrent de quelques semaines les événements du 17 novembre (école Polytechnique). La politisation du festival continua l’année suivante, après la chute des colonels. Au nom de la démocratisation, un « festival populaire » fut évoqué. Le climat resta tendu les deux années suivantes, pour aboutir à une division en 1977. Cette année-là, deux festivals se tinrent en même temps dans la même ville : le festival officiel boycotté par les professionnels du cinéma et le contre-festival où Vortex ou le Visage de la Méduse fut enfin projeté.

En 1986, la grande loi réorganisant le cinéma grec, à l’initiative de la ministre de la Culture Melina Mercouri, réorganisa le festival. Cependant, l’année suivante, le public manifesta à nouveau son agacement, principalement contre le Centre du cinéma grec, producteur de tous les films du pays. Ses choix furent très contestés. Le festival fut boycotté par vingt-trois réalisateurs grecs en 2009, pour protester contre la politique de financement par le Centre du cinéma grec.