COMMUNIQUÉ DE PRESSE – partenariat avec l’Association Écrans des Mondes

   Signature d’une convention de partenariat entre la Communauté Grecque des Alpes Maritimes et l’Association Écrans des Mondes

La Communauté grecque des Alpes Maritimes a récemment signé un partenariat avec l’Association Ecrans des Mondes, représentée par son Président et cinéaste M. Michel Noll. Cette collaboration a pour but l’organisation de projections de documentaires grecs auprès du grand public de Nice et de sa région.

Il sera ainsi possible de partager le regard de jeunes cinéastes grecs sur leur pays, leurs conditions de vie, la vision qu’ils peuvent avoir de leur avenir, et ce à travers de ce qu’il est convenu d’appeler des documentaires de création, qui diffèrent beaucoup des documentaires classiques, très didactiques.

En effet, le genre documentaire  a connu ces dernières années un essor extraordinaire, notamment en Grèce,  attirant  beaucoup  de  talents qui,  autrefois,  se  concentraient  sur  la  fiction. Les difficultés de financement et la diminution des aides publiques ont poussé nombre de cinéastes vers les coproductions  avec  la  télévision. D’autres cinéastes, refusant de se plier à la vision très consensuelle qu’impose la télévision, se sont tournés vers le cinéma documentaire où, grâce à une plus grande  liberté de  ton et d’expression, ils peuvent se permettre de  sortir  du  rang,  de   surprendre, et même  de   choquer.

D’autre part, la vie s’est complexifiée de manière spectaculaire. Les spectateurs cherchent dans les documentaires d’investigation et de création des réponses à leurs nombreux questionnements. Ils y trouvent aussi de nouvelles connaissances, du divertissement, de la joie et des émotions.

Dans cet esprit, les partenaires ont convenu d’ores et déjà d’organiser une première projection le 15 mai 2021 à 18 h dans l’auditorium de la Maison des Associations Garibaldi de la ville de Nice.

A partir du mois de septembre, le ciné-club documentaire GREC-DOC proposera une projection mensuelle en présence de réalisateurs ou d’experts sur les thèmes abordés.


Écrans des Mondes,

Écrans des Mondes, une association à but non lucratif et reconnu d’utilité publique, organise des festivals de documentaires (et de ciné-clubs y associés) sur plusieurs thématiques d’actualité et sur des régions d’Europe et d’ailleurs.
L’ambition est d’éclairer les spectateurs sur le réel de notre monde contemporain.
Un réel bien plus complexe, diversifié et contradictoire que la représentation simpliste que nous proposent certains médias occidentaux (sans parler des médias sociaux). Nous sommes animés de la force que procure la passion de la création, le respect de l’autre et l’impérieuse nécessité de l’entraide.
Nous souhaitons dégager un espace de liberté, un chemin vers un autre avenir, vers des futurs possibles, alors que le Monde est entré dans une période où il ne fait que s’endurcir.
Pour redessiner son avenir, tous les citoyens et en particulier nos jeunesses ont un droit intangible à sortir d’un tel étouffement, à ce qu’on leur montre des horizons ouverts.
« Il y a plus de deux ans, j’ai lancé, en collaboration avec le Greek Film Center d’Athènes, l’Association grecque de documentaristes Hellas Doc et le Centre culturel hellénique de Paris, le premier festival GrecDoc dans l’un des fleurons parisiens des cinémas indépendants, le Grand Action sise au Quartier Latin de la capitale.La deuxième édition vient de s’y dérouler avec succès, malgré les conditions sanitaires difficiles. Nous sommes donc partis sur une route au long cours avec pour objectif celui de partager avec le plus large public possible le regard de jeunes cinéastes grecs sur leur pays, leur condition, la vision qu’ils peuvent avoir de leur avenir, et ce à travers ce qui est convenu d’appeler des documentaires de création.Au départ, mon envie d’organiser ce festival a trouvé sa source dans ma colère de voir traiter notre voisin, la Grèce, comme le mauvais élève de la classe européenne, alors que, d’une part, il n’était pas le seul à s’être comporté « de façon légère », et d’autre part, il était injuste de réduire la Grèce à sa seule dimension économique. La Grèce que je connais est bien plus complexe que celle que les médias occidentaux nous proposaient. Il m’a alors semblé très important de rectifier le tir. Loin de vouloir affranchir les dirigeants grecs de leurs responsabilités, il devenait très important pour moi de rappeler aux citoyens français que le peuple grec nos voisins, les citoyens grecsne pouvait pas être réduit à la seule notion de mauvais payeur. Le pays est bien plus beau, bien plus complexe et bien plus original pour n’être représenté qu’en noir et blanc.»      Michel NOLLNovembre 2020
L’équipe GrecDoc, sous l’impulsion de Michel Noll, présente ici les étapes essentielles dont elle se charge, tout au long de l’année,pourla préparation et lesuivi de projections de documentaires grecs contemporains.

1.Pourquoi le documentaire ?

Durant la dernière décennie, le cinéma documentaire a connu un essor extraordinaire, tant en Grèce que partout ailleurs en Europe et dans le monde. Nous notons trois raisons essentielles à cela :la première est que le cinéma de fiction semble être à bout de souffle, peut-­‐être lié à son rapprochement avec la télévision pour cause de besoin de financement. Cette dernière veut souvent être consensuelle, tandis que le cinéma a pour habitude, à travers une liberté de ton, d’expression, de moral, de sortir du rang, de surprendre, de choquer même. On imagine bien ce qu’il se passe lorsque le cinéma se rapproche de la télévision: la sagesse consensuelle l’emporte, alors que l’audace du cinéma reste sur le tapis. Parallèlement à ce phénomène de banalisation du cinéma de fiction, le réel, notre vie, s’est complexifié de manière spectaculaire, créant une multitude de questionnements qui cherchent des réponses, ce que les spectateurs trouvent dans les documentaires d’investigation et de création. Enfin, et c’est la troisième raison, le genre documentaire est entré dans un âge d’or, attirant beaucoup de talents qui, autrefois, se concentraient sur la fiction. Le documentaire classique, très didactique et éducatif, est relégué aux archives, et remplacé par un documentaire d’un nouveau genre :celui qui, tout en enrichissant nos connaissances, nous apporte aussi divertissement, joie et émotions.romaniotes

2.Observer sans cesse l’évolution des choses

Afin d’agir de manière authentique, actuelle et pointue, il est essentiel de prendre une position d’observateur permanent de la scène de la création, de la production, du financement et de la diffusion des œuvres face au documentaire grec. Cela suppose pour l’équipe de GrecDoc de rester en contact sans discontinuité avec les événements significatifs du pays, et participer à tous les festivals les plus influents, notamment ceux de Thessalonique. Cela veut dire aussi prendre partaux festivals et marchés internationaux majeurs, ceux-­‐là même qui sont fréquentés par les opérateurs les plus importants de la Grèce. Il faut donc être à Berlin, à Cannes, à Venise, au Mipcom et au MipTV pour ne nommer que les plus importants. C’est par cette veille que l’on peut s’assurer que tel cinéaste ou telle œuvre ne seront pasoubliés.

3.Visionner en permanence et sélectionner

Depuis quelques années, en Grèce, le Centre du Cinéma d’Athènes recense plus d’une centaine de documentaires nouveaux qui sont fabriqués tous les ans. Il y a de tout, bien entendu, mais ce qui est certain est que les meilleurs s’y trouvent. Certaines télévisions, au-­‐delà de ERT, ont lancé une ambitieuse politique de production de documentaires et les diffusent dans des grilles de programmes qui commencent à mériter leur nom. Nous devons donc visionner, puis visionner, puis visionner encore… A GrecDoc, nous lançons tous les ans un appel à films qui nous apporte entre 50 et 80 œuvres, et que nous nous devons de toutes visionner. Nous constituons un comité de sélection composé de personnalités des deux pays, et qui propose la sélection officielle de chaque festival. Certains titres figurent seulement dans la liste du festival, d’autres seulement dans celle du ciné-­‐club. Quelques exceptions se trouveront dans les deux.

4.Traductions, techniques et logistiques Tomates Wagner

Tous les nouveaux films nécessitent un travail très minutieux de traduction/adaptation des dialogues et commentaires grecs vers des sous-­‐titres de qualité. GrecDoc dispose d’un réseau de traducteurs très qualifiés, dont le travail sera à chaque fois vérifié par des collègues tout aussi compétents. S’ajoute à cela le travail technique consistant à incruster ces sous-­‐titres dans les films, puis de les vérifier, sans oublier la création de supports techniques très sophistiqués (DCP) nous permettant de diffuser les films dans les salles de cinéma. Enfin, bien entendu, il faut les acheminer en temps et en heure vers les salles de cinéma de France et de Navarre.

5.Activités juridiques

Afin que chaque diffusion soit réglementaire nous nous assurons que le cadre juridique soit en tout point respecté :cela implique la rédaction et la signature des contrats avec les ayants-­‐droits (réglant les droits de diffusion) et la déclaration des diffusions auprès des organismes de collecte (SACD, SACEM, SCAM…). L’équipe de GrecDoc se charge de demander l’autorisation auprès du Centre National de la Cinématographie (CNC) ce qui génère un visa de diffusion qui doit être incrusté sur la copie diffusée dans la salle. Il faut s’assurer également que l’œuvre est inscrite au registre international des œuvres audiovisuelles (ISAN).

6.Diffusion en salles et contrôle du CNC

En France, les activités de diffusion de films sont extrêmement contrôlées par les pouvoirs publics. Cela passe par une billetterie soumise et contrôlée par le CNC, et non par le cinéma qui n’en a pas le contrôle. A travers un organisme auquel GrecDoc est affilié, dénommé CINEDI, toutes les entrées sont décomptées avec une grande précision, et ce afin de garantir que l’ensemble des opérateurs et ayants-­‐droits reçoit la partie des recettes qui luiest destinée.

7.Créer une mémoire authentique de la création contemporaine grecque

Tout au long de l’année, au-­‐delà de l’organisation du festival annuel et du Ciné-­‐club, il nous incombe de créer les conditions permettant de rendre les sélections des années précédentes accessibles dans la durée. Cela peut poser des défis aux conventions de production ou de coproduction de certains films, mais nous nous efforçons de mettre en évidence les films de chaque sélection annuelle sur notre site de VOD.

Cela est en train de se mettre en place et sera sans doute opérationnel dans le courant de 2021 à travers l’URL :https://ictvod.okast.tv:

L’internaute trouvera à cette adresse la collection GrecDoc, comportant tous les films envoyés au festival dont les propriétaires/ayants-­‐droits ont bien voulu autoriser l’exposition.

8.Chaque année, singulariser les meilleures œuvres et favoriser l’émergence d’un patrimoinemurmures2

S’il est important de garder la mémoire des documentaires grecs sortant du lot, il est tout aussi important de retenir chaque année la poignée d’œuvres qui de l’avis du jury du festival mais aussi du public représente les meilleurs documentaires de la «récolte» de l’année en cours. Pour les années 2019 et 2020 cela a pris la forme d’un coffret DVD très bien accueilli par le public. Aussi, nous comptons bien évidement continuer sur cette voie et proposer aux spectateurs intéressés un coffret de ces trésors de la production grecque en termes de documentaires.

9.Célébrer les meilleurs cinéastes documentaires grecs

Comme pour les œuvres, il est temps de commencer à valoriser les cinéastes grecs qui ont contribué de manière déterminante à l’émergence du cinéma documentaire du pays. Nous leur proposons de parrainer une édition du festival et de mettre ainsi en évidence leur soutien du genre. Nous avons commencé cette année avec Robert Manthoulis, parrain de l’édition 2020 et la création d’un coffret de DVD avec 5 de ses meilleurs films. Pour l’année 2021, ce sera le tour de Filippos Koutsaftis, réalisateur du fameux «La pierre triste».

A travers ces «nominations/reconnaissances» nous mettrons en exergue les femmes et les hommes qui seraient les «stars» du genre, si le documentaire était une catégorie de films qui se soumettait aux dictats du tapis rouge. Heureusement, ce n’est pas le cas, et nous pouvons ainsi continuer à œuvrer avec humilité pour le travail bien fait, avec talent, vision et passion.